Il y a quelque chose en toi qui satisfait la femme-objet qui est en moi. Cette même chose fait pleurer l’amoureuse qui est en moi. Qu’est-ce-qui fait qu’on chosifie quelqu’un ? Est-ce plus facile, plus supportable de se tenir face à un objet que d’interagir avec un être humain ? Sommes-nous trop nombreux dans la vie de chacun pour parvenir à tous se considérer comme des possibilités de vie plutôt qu’en des termes commerciaux ? Est-ce-que notre vision de l’Autre se floute, notre intuition est-elle anesthésiée au point de nous faire croire que nous nous ressemblons tous ? Ou sommes-nous devenus si complexes que les étiquetages et autres mises-en-tiroir se sont imposés à nous ? Sommes-nous trop occupés par notre carrière pour prendre le temps de se demander ce qui se cache derrière ce visage, à quoi ressemble-t’ il lorsqu’il pleure, qu’est-ce-qui nous est commun dans notre humanité ? As-tu aussi peur d’aimer ? Peur de cet amour qui te plonge dans une dangereuse solitude, une solitude qui te fait perdre toute consistance… Il n’y a que ta peur entre nous, c’est elle qui nous rassemble, elle t’attire et te rejette, elle fait de toi sa chose. Toi, mon amour, qui fait de moi ta chose.
Princesse-Wololo-Manala
Un désert sous la pluie
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